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TENNIS DE TABLEPosséder de bons coups techniques, c’est bien ! Mais, savoir les utiliser à bon escient, c’est mieux !
Le tennis de table étant un sport de duel, le but d’une tactique est de perturber l’adversaire, tout simplement !
C’est pourquoi, tu dois connaître le style de jeu, les points forts et les points faibles de ton adversaire. Ainsi, tu pourras adapter ton jeu en utilisant tes forces et en profitant de ses faiblesses.
Ce guide a pour objectif de passer en revue différentes tactiques pouvant être mises en place, au service, au cours des échanges, en fonction des styles de jeu et des types de revêtements utilisés. Ainsi, tu pourras connaître et exploiter plusieurs moyens pour mettre en place ton propre schéma tactique et pour contrer tes adversaires
SOMMAIRE
I. LA STRATEGIE ET LA TACTIQUE
Différence entre la stratégie et la tactique
La réflexion stratégique
La réflexion tactique
II. LES DIFFERENTS CHOIX TACTIQUES
Au service
En remises de services
En poussette
Dans la conduite des échanges
III. LES TACTIQUES SELON LES SYLES DE JEU
Le jeu d’attaque : topspin et frappe
Le jeu de contre-initiative : bloc et contre-topspin
Le jeu de défense : coupée ou haute
Les revêtements spéciaux : picots et anti-tops
NB. Ce guide est inspiré du livre de l’entraîneur Larry Hodges « Tactiques de Tennis de Table pour Pongistes Penseurs »
I. LA STRATEGIE ET LA TACTIQUE
1. DIFFERENCE ENTRE STRATEGIE ET TACTIQUE
La stratégie est liée à la façon dont tu développes ton jeu, sur le long terme.
Alors que la tactique est liée à l’usage que tu fais de ton jeu, sur une seule rencontre. Par exemple :
En résumé, c’est la réflexion tactique qui t’amène à développer une réflexion stratégique.
2. LA REFLEXION STRATEGIQUE
La réflexion stratégique a pour but de développer les armes que tu vas ensuite utiliser sur le plan tactique.
Attention ! Si tu ne possèdes pas les fondamentaux, tu pourras difficilement appliquer la moindre tactique. C’est comme si tu tentais d’enfoncer un clou avec un tournevis.
Donc, stratégiquement, tu dois mettre en place et développer un style de jeu personnel en fonction de tes forces et tes faiblesses.
3. LA REFLEXION TACTIQUE
3.1 QU’ EST-CE QUE LA REFLEXION TACTIQUE ?
Mener une réflexion tactique consiste à optimiser l’usage des meilleurs atouts de ton jeu et de profiter des points faibles de ton adversaire, pour gagner des matches.
En pratique, le but d’une tactique est de perturber ton adversaire. Tout simplement !
3.2. LE DEROULEMENT DE LA REFLEXION TACTIQUE
La réflexion tactique peut avoir lieu à 4 occasions : avant les matchs, entre les sets, entre les points et après les matchs. Et, surtout, lors des matchs d’entraînement.
3.2.1. Avant les matchs
Prends l’habitude d’observer le jeu de tes adversaires. Assistes à l’un de leurs matchs ou renseignes-toi auprès des joueurs les ayant déjà affrontés. Car, tu dois avoir une idée de ce que tu vas mettre en place avant d’aborder ta rencontre face à un adversaire. Tu auras ainsi un avantage sur lui.
En championnat, regardes et analyses le jeu des adversaires de tes coéquipiers et trouves des tactiques à utiliser lorsque tu joueras contre eux.
Notamment, sur les éléments suivants : leurs services, leurs remises et placements de balle ; leurs styles de jeu (points forts et points faibles) : les types d’échanges à privilégier ou à éviter ; etc.
3.2.2. Entre les sets
- Analyses ce qui s’est passé dans le précédent set, pour envisager quelques changements tactiques éventuels.
- Souviens-toi de ce qui a fonctionné (ou pas). Surtout sur les services et les remises. Car, ce sont les 2 aspects de ton jeu que tu peux le plus facilement contrôler.
- Réfléchis à deux ou trois services et un ou deux types de remises sur lesquels tu pourras t’appuyer. Ainsi qu’aux types d’échanges que tu souhaites engager.
3.2.3. Entre les points
C’est à ce moment-là que tu prépares le point suivant. Tu dois décider quel type de service tu vas exécuter : pour marquer le point ou surprendre ton adversaire ?
S’il peut y avoir une réflexion tactique durant un échange relativement long, elle doit être limitée à son minimum. Là, tu dois faire confiance à ton subconscient et à ton instinct.
3.2.4. Après les matchs
Il est important de dresser un bilan après chaque match. Notamment, pour déterminer ce qui a marché ou non et te servir de ce bilan lors de tes futurs matchs.
3.3. AUTRES EXEMPLES DE REFLEXION TACTIQUE
D’autres tactiques peuvent s’appliquer au début, en cours de match ou en fin de match.
3.3.1. Mise en place d’une tactique en début du match
Si ton adversaire est inconnu, tu peux choisir d’appliquer 2 tactiques en début de match :
Dans chacune de ces 2 attitudes, il y a des enseignements à tirer. Et pour être à ton meilleur niveau, il te faudra savoir adopter les deux attitudes.
3.3.2. En cours de match, appliques ces 3 tactiques simples
3.3.3. Prépares-toi toujours à conclure un match
Saches que tu peux gagner des « matchs très serrés » en te préparant à modifier quelques aspects de ton jeu à la fin de chaque match. Comme par exemple :
Quel que soit ton choix, tu dois posséder quelques « bottes secrètes » et apprendre à les utiliser à bon escient, dans les derniers instants de tes rencontres.
3.3.4. Quand changer de tactique ?
Tu dois changer de tactique seulement si l'adversaire s'est adapté et a trouvé les solutions par rapport à ta tactique initiale. Ainsi, tu as le choix :
Attention ! Evites le principal piège de changer de tactique lorsqu’elle fonctionne ! Cette erreur est trop souvent commise, lorsque certains joueurs mènent « facilement ».
3.3.5. Faut-il prendre ou donner le service ?
En général, il n’est pas conseillé de servir en premier. Donc, si l’adversaire gagne le service en tirage au sort et s’il le garde, c’est parfait, car tu peux choisir le coté de la table. Si c’est toi qui gagne le service, donnes-le lui ! pourquoi ?
3.3.6. Quand prendre son temps mort ?
Dans un match, à n’importe quel moment, tu as le droit de prendre un temps mort. Mais, quels sont les moments les plus favorables ? En voici quelques uns :
II. LES DIFFERENTS CHOIX TACTIQUES
1. LES TACTIQUES AU SERVICE
Stratégiquement, tu dois posséder au moins 4 types de services que tu puisses placer à n'importe quel endroit sur la table : un service du revers ; un service du coup droit ; un service à effet latéral et un service rapide. Ce sont tes premières armes tactiques.
1.1. QUELS TYPES DE SERVICES EXECUTER ?
Lors d'un match, tu dois choisir le type de service à exécuter, en fonction de 3 critères :
D’abord, des points forts et faibles de ton adversaire. Par exemple, tu peux servir à l’endroit où ton adversaire est le plus vulnérable et éviter ainsi qu'il ne se serve de ses atouts. Tu peux aussi opter pour un service sur son coup fort pour ensuite le contrer du côté de la table où il est le moins à l’aise. De même, un service court empêchera ton adversaire de prendre l’initiative et tu pourras mettre en place ton propre jeu après avoir servi. Et, de temps en temps, tu peux exécuter un service en profondeur, pour surprendre ton adversaire.
Ensuite, du type de retour que tu souhaites obtenir de ton adversaire : une balle coupée ou liftée ; une balle courte, longue ou haute, etc.
Enfin, du type de coup que tu comptes réaliser sur le retour de ton service. Par exemple, si tu as décidé de prendre l’initiative en coup droit, un service latéral sur le coup droit de ton adversaire te reviendra généralement dans le coup droit.
1.2. EXEMPLES DE SERVICES ET DE RETOURS
Voici quelques conseils d’exécution de services et leurs conséquences attendues :
Si tu exécutes un « service coupé », le retour sera généralement coupé. Alors qu’un « service lifté » revient le plus souvent avec un peu d'effet lifté. Mais n'hésites pas à varier les effets et ainsi provoquer la faute chez ton adversaire.
Si tu exécutes un « service coupé latéral du Coup Droit » sur le revers de ton adversaire, la balle te reviendra normalement sur ton revers. Sauf, si l’adversaire compense l’effet, mais cela est plus périlleux pour lui que de jouer en diagonale revers.
Si tu exécutes un « service coupé latéral du Revers », sur le coup droit de ton adversaire, celui-ci remettra ton service sur ton coup droit (s’il n’ajuste pas son geste). Mais, s’il dirige sa remise sur ton revers, ce geste est plus périlleux pour lui.
En règle générale, il est plus facile de remettre un service latéral dirigé sur toi qu'un service latéral visant à te déporter. Pour cette raison, les pongistes dirigent leurs services latéraux, le plus souvent, du coup droit vers le revers adverse et ceux du revers vers le coup droit de leur adversaire (en variant de temps en temps).
Si tu pratiques le pivot en coup droit, exécutes un service latéral du coup droit pour que le retour se fasse sur ton revers et que tu prennes l'initiative en coup droit. Si ton adversaire éprouve des difficultés à démarrer sur les balles coupées, fais un service surprise long et coupé. Mais fais attention, aux prises d’initiatives en topspin. Utilises tes services rapides de façon créative. Ils servent à surprendre l’adversaire, c’est pourquoi, il ne faut pas en abuser. Trois placements de balle sont envisageables : plein coup droit, plein revers ou milieu de table (coude de l’adversaire).
Observes bien ton adversaire et choisis de placer tes service par rapport à la façon dont il a retourné les précédents et à sa position d’attente.
Les remises de services se font généralement en diagonale. Mais, si tu sers sur le plein revers adverse, attends-toi quand même, à un retour dans ton plein coup droit. Dans tous les cas, appliques-toi à bien servir, si tu veux que la balle te revienne là où tu le souhaites. Et, sois très attentif à ta gestuelle, si tu veux surprendre l’adversaire.
1.3. SERVIR PUIS ATTAQUER
Il n'est pas possible de remporter tous les points en se contentant de servir.
C’est pourquoi, tu dois apprendre à servir puis attaquer. Même les défenseurs utilisent très souvent cette méthode.
Si tu es performant en topspin sur balle coupée, privilégies le service coupé et sois prêt à démarrer, si la remise en poussette est longue (le cas le plus fréquent).
Si le topspin n'est pas ton point fort, évites le service coupé. Essaies plutôt un autre service (sans effet ou lifté) pour faire lever la balle et attaquer. Mais, d'un point de vue stratégique, il te faudra combler cette lacune à l’entraînement.
2. LES TACTIQUES EN REMISE DE SERVICE
2.1. COMMENT EFFECTUER UNE REMISE DE SERVICE ?
Le retour de service n'est qu'une question de contrôle. Mais, seuls les meilleurs joueurs prennent l'initiative sur un service adverse de qualité.
C’est pourquoi, même les joueurs confirmés remettent régulièrement le service adverse en poussette, longue ou courte. D’ailleurs, une poussette bien placée est bien plus efficace qu'une attaque inappropriée.
La remise de service est l'un des aspects les plus compliqués du tennis de table, car les variables sont nombreuses. Pourtant, il suffit de maîtriser quelques concepts de base pour développer un solide jeu en remises de service.
Avant de remettre un service, tu dois te poser 3 questions : Quel type de service est- ce ? Comment dois-je le remettre ? Où dois-je le remettre ?
2.2. QUEL TYPE DE SERVICE EST-CE ?
Lire un service consiste à savoir, le plus rapidement possible, si le service adverse est un service rapide, à effet ou les deux ?
Si c'est un service à effet, tu peux identifier cet effet en observant la direction de la raquette adverse au moment du contact avec la balle (ne tiens pas compte des différents mouvements de raquette avant et après cet instant).
2.3. COMMENT DOIS-JE REMETTRE CE SERVICE ?
C'est là qu'il te faut faire les bons choix, en fonction du type d’effets reçu :
Sur un service rapide : d’abord, places-toi bien pour retourner en coup droit ou en revers. Ensuite, selon ton style de jeu, tu peux exécuter une remise en bloc, en frappe ou en topspin. Ou encore, en défense, si tu recules suffisamment.
Sur un service avec effet coupé : « sur un service court », tu remets en poussette coupée ; « sur service long », tu défends ou tu prends l’initiative en topspin.
Sur un service latéral coupé : en poussette, diriges ta remise vers le centre de la table pour maintenir la balle en jeu. Si la balle t'échappe, c'est que le service était latéral lité et que tu n'aurais pas dû opter pour ce type de remise.
Sur un service latéral sauté ou lifté : tu peux prendre l'initiative en topspin, plus ou,moins agressif. C'est à toi de trouver le bon équilibre.
Sur un service sans effet : s’agissant d’une « balle morte », tu peux attaquer ou pousser coupé en accompagnant la balle un peu plus que d’habitude.
En général, pour compenser un effet latéral adverse : il te faut viser le coté du point de départ de la raquette adverse. Exemple : face à un service latéral du revers, vises donc le revers adverse ; face à un service latéral du coup droit, vises son coup droit.
2.4. OU DOIS-JE REMETTRE LE SERVICE ?
Tu pourrais, tout simplement, jouer sur le point faible de ton adversaire (1). Néanmoins, il est souvent préférable, d’abord, de jouer sur le côté le plus fort de ton adversaire pour, ensuite, jouer sur son coté le plus vulnérable (2).
(1) Si tu joues sur le point faible de ton adversaire, le revers, par exemple, celui-ci n'a pas besoin de se déplacer. Mais, il peut, quand il le souhaite, décider de pivoter et de recourir à son coup fort, à savoir le coup droit.
(2) Si tu joues de suite sur son coup droit, ton adversaire devra se déplacer pour jouer son coup droit, ouvrant ainsi sa demi-table revers vers laquelle tu vas ensuite le forcer à revenir (en bloc) et à utiliser son revers moins performant.
3. LES TACTIQUES EN POUSSETTE
3.1. QUAND ET COMMENT POUSSER ?
Certains joueurs utilisent un style de jeu basé sur la poussette, en attendant la faute de l’adversaire et n’attaquant que de temps en temps. Pour les contrer, ne rentres pas complètement dans leur jeu (poussette sur poussette). Mais, sois patient et profites d’une bonne balle pour démarrer.
En général, le « coup de poussette » est utilisé en retour de service et lorsqu’il est difficile de prendre l’initiative. Mais, pour que chaque poussette soit efficace, il faut avoir une intention avant de toucher la balle et réfléchir à l’endroit ou tu vas placer la balle.
Car, pour réaliser une poussette, tu as le choix entre 3 options pour provoquer la faute ou une mauvaise remise de la part de ton adversaire :
3.2. COMMENT OPTIMISER TA POUSSETTE ?
Afin d’optimiser tes poussettes, fais en sorte que chacune d’elles respecte plusieurs paramètres très importants :
4. LES TACTIQUES DANS LA CONDUITE DES ECHANGES
Une fois l'échange engagé, la régularité est la clé, quelque soit le niveau.
III. LES TACTIQUES SELON LES SYLES DE JEU
Les 3 principaux styles de jeu sont l'attaque, la contre-initiative et la défense. Mais, chaque type de jeu possède ses avantages et ses inconvénients.
C’est pourquoi, pour gagner plus de matchs, tu dois bien connaître ton style de jeu, mais aussi celui de tes adversaires. Et, notamment, les points forts et les points faibles de chaque style de jeu. Ainsi, tu trouveras ci-dessous, quelques tactiques qui te permettront d’une part, d’optimiser ton propre style de jeu et, d’autre part, de contrer celui de tes adversaires.
1. LE JEU D’ATTAQUE (TOPSPIN OU FRAPPE)
Les attaquants dominent le jeu aux niveaux intermédiaires et confirmés. Le jeu d'attaque est un jeu rapide qui consiste à prendre un maximum de risques dans le but de prendre son adversaire de vitesse.
Le jeu d’attaque impose de jouer près de la table afin de prendre les balles le plus tôt possible quand la balle est molle ou avec une légère rotation. Et aussi, de prendre la balle en phase descendante lorsqu’elle est coupée, pour topspiner. Les points forts des attaquants sont : la frappe, le flip, le top et le contre-top.
1.1. LES TACTIQUES DE L’ATTAQUANT
Si tu es attaquant, pour gagner plus de matchs, tu dois appliquer les tactiques suivantes :
Alors, si tu veux être un bon attaquant :
1.2. LES TACTIQUES CONTRE UN ATTAQUANT
Pour battre un attaquant, il faut l’empêcher d’utiliser son point fort (l’attaque et le topspin), en le perturbant et en profitant de ses faiblesses (souvent son revers). Voici donc quelques tactiques utiles pour battre un attaquant.
En conclusion, en exploitant ces quelques tactiques, tu dois parvenir à provoquer des fautes chez ton adversaire attaquant et te créer des situations de jeu à ton avantage.
En outre, si cela peut te rassurer, tu dois savoir que :
2. LE JEU DE CONTRE INITIATIVE
Le jeu de contre-initiative consiste à laisser l'initiative du jeu à l'adversaire afin de le contrer. Ses coups forts sont : le bloc, la poussette et contre-top. Ce système de jeu impose de jouer près de la table afin de prendre les balles le plus tôt possible.
2.1. LES TACTIQUES DU JEU DE CONTRE-INITIATIVE
Si tu pratiques un « jeu de contre », tu dois appliquer les principales tactiques suivantes : -
En conclusion, saches qu’en général, les bons joueurs de contre-initiative sont le «pire cauchemar» de tout joueur offensif. En effet :
2.2. LES TACTIQUES FACE A UN JOUEUR DE CONTRE-INITIATIVE
Pour battre un joueur de contre-initiative, tu dois d’abord connaître ses faiblesses. En, général, les joueurs de contre-initiative :
Mais, fait attention ! Car, les raquettes utilisées par ces joueurs sont souvent des « raquettes combi » composées de revêtements backside (en coup droit) et d’anti-tops et de picots longs (en revers) qui permettent des blocs très gênants pour l’adversaire.
L’objectif de tout bloqueur est de provoquer la faute de l’adversaire. En général, il bloque avec son revers qui couvre souvent toute la table. Mais tu dois savoir qu’il existe 3 grands types de bloqueurs :
1. Les bloqueurs réguliers. Ils ont pour principal objectif de faire durer l’échange jusqu’à provoquer la faute de leur adversaire. Ils sont généralement passifs. Donc, contre eux, tu peux ralentir tes coups sans trop de crainte et attendre la bonne balle pour effectuer un coup gagnant dans les angles ou en milieu de table.
2. Les bloqueurs « casseurs de rythme ». Leur objectif est de changer le rythme des échanges en alternant des blocs agressifs et des blocs amortis. Ils varient la profondeur et la direction des balles. Ces bloqueurs jouent très souvent avec un picot long (en revers) pour effectuer des « blocs latéraux » visant à déporter l’adversaire, de gauche à droite. Mais ce genre de bloqueur est plus enclin à faire des fautes que les autres bloqueurs. Donc, face à cet adversaire, il te faut être patient et très régulier en attendant la bonne balle pour attaquer ou que le bloqueur fasse la faute.
3. Les bloqueurs agressifs. Ils privilégient les blocs très durs et rapides pour éloigner leur adversaire de la table et en profiter pour attaquer et conclure le point. Face à ce type de bloqueur, il te faut aussi être agressif en variant la profondeur et les effets de tes balles pour qu’il commette des fautes.
Voici quelques autres tactiques à privilégier face à un joueur de contre-initiative :
Tu dois, d’abord, déterminer rapidement à quel type de bloqueur tu as à faire Régulier, casseur de rythme ou agressif ?
De quel coté de la table est-il le plus vulnérable, au milieu de la table ou dans les angles ? Quel est son point faible, son coup droit, son attaque ?
Quel est son point fort, son revers ou son coup droit ? as-t’il un revêtement spécial (picot ou un antitop), en coup droit ou en revers ? Tournes-t’il sa raquette ?
N’essaies pas de prendre de vitesse ton « adversaire bloqueur ». La vitesse est généralement sa force, car il prend la balle juste après le rebond. Mais, c’est aussi sa faiblesse, car il va commettre des fautes en voulant accélérer le jeu. De même, ne suis jamais le rythme imposé par le bloqueur. C’est pourquoi, tu dois varier la nature et la direction de tes topspins.
Au service : dès le début, testes plusieurs types de services afin de voir ceux qui mettent le plus l’adversaire en difficulté. En général, ce sont les services rapides long et sans effet, dirigés en milieu de table, plein revers ou sortant en milieu de table revers. Tu peux aussi servir long sur le coup droit du bloqueur, qui n’est pas efficace en topspin. Dans tous les cas, évites de servir lifté ou coupé sur les picots longs, car ils renvoient des effets inversés qui vont te gêner pour prendre l’initiative en attaque.
Les bloqueurs aiment recevoir des topspins pour effectuer des blocs rapides. C’est pourquoi, tu dois mettre moins d’effet dans tes tops pour recevoir des blocs plus lents. N’exécutes des topspins rapides que lorsque tu es presque assuré que la balle ne reviendra pas. En général, face à un « bloqueur picoteux », il est préférable de jouer à plat (des balles mortes) en poussettes et en attaques.
Si le bloqueur joue toujours de son coté revers, essaies de jouer sur son coup droit et plus particulièrement à son coude.
Si le bloqueur attaque, essaies de retourner de façon régulière et surtout en profondeur. Ton adversaire aura du mal à enchainer plusieurs coups successifs.
Dans tous les cas, contre un bloqueur, concentres-toi sur la régularité de tes coups, la profondeur et le placement de balle, en attendant l’occasion de conclure le point en prise d’initiative. Ainsi, tu obligeras ton adversaire à prendre des risques et à commettre des fautes.
3. LE JEU DE DEFENSE
Le jeu de défense consiste à provoquer la faute chez l'adversaire.
Il s'agit de remettre les coups offensifs de l'adversaire (topspin et frappe) le plus souvent possible afin que ce dernier finisse par commettre une faute. Mais, les défenseurs sont assez rares au plus haut niveau.
Les défenseurs jouent, en défense, loin de la table (de 1,5 à 3 m). Mais, Ils sont capables de prendre l'initiative et d'effectuer des coups offensifs efficaces, en topspin, contre tops et attaques. Notamment sur les retours de leurs services ou en contre-attaque du coup droit.
Saches qu’il existe 2 principaux types de défenseurs :
3.1. LES TACTIQUES DU DEFENSEUR
Si tu pratiques ou souhaites pratiquer un style de jeu de défense, tu dois développer les qualités suivantes :
Voici les principales tactiques que tu peux utiliser en tant que défenseur :
3.2. LES TACTIQUES FACE A UN DEFENSEUR
En haut niveau, les défenseurs sont largement dominés par les attaquants.
En effet, les défenseurs laissent leurs adversaires les attaquer en premier, afin de jouer leur jeu. Ce qui les rend vulnérables.
Cependant, dans les niveaux intermédiaires, si tu veux battre un défenseur, tu devras user des quelques tactiques suivantes :
Fais preuve de patience, plutôt que de puissance. C’est la meilleure façon de battre un défenseur. En effet, le succès d’un défenseur dépend exclusivement de tes fautes, surtout en prise d’initiative. Il te suffit donc de pousser régulièrement et d’attendre la bonne balle pour attaquer !
Au service : exécutes des services, sans effet, courts ou longs en alternance. Ton adversaire aura du mal à se régler et à les remettre très coupés. Evites donc les services longs et liftés sur les picots car ceux-ci te reviendront très coupés !
Varies en permanence ton jeu : tes effets, la longueur et le placement de tes topspins. L’objectif étant de dérégler le défenseur qui raffole des coups identiques et répétitifs.
Multiplies les balles jouées au coude pour mettre ton adversaire en difficulté. Car, les défenseurs sont plus à l’aise sur les balles dirigées en diagonales. En jouant le plus souvent en milieu de table, tu obliges ton adversaire à choisir le coté de la raquette qu’il doit utiliser et tu rends ses coups moins efficaces.
Fais bouger ton adversaire en profondeur (avant-arrière), plutôt que latéralement. Pour cela, tu dois alterner des balles courtes et longues. Par contre, si le défenseur est lent, tu peux jouer diagonalement en alternance.
Attention aux amorties ! Elles sont efficaces lorsque l’adversaire est assez loin de la table. Mais l’amortie doit être bien exécutée (courte et basse), sinon le défenseur peut revenir pour t’agresser.
Face à un défenseur qui attaque régulièrement après son service : joues comme si tu affrontais un attaquant classique. Et, après ta remise, appliques les tactiques ci-dessus, car, si ton adversaire n’a pas réussi à marqué le point, il se remettra en défense.
Sois très attentif aux retours sur revêtements spéciaux. La plupart des défenseurs utilisent des « raquettes combi » composées de revêtements backside (en coup droit) et d’anti-tops et de picots longs (en revers) qui permettent des coups de défense très gênants. Et en plus, ils tournent leur raquettes, donc, ne te fais pas avoir !
4. LES REVETEMENTS SPECIAUX
4.1. POURQUOI UTILISER DES REVETEMENTS SPECIAUX ?
De nombreux joueurs utilisent des revêtements spéciaux, pour les raisons pratiques et « plus ou moins tactiques » suivantes :
Ces revêtements sont moins affectés par les effets imprimés par l’adversaire. Les revêtements anti-tops sont les plus insensibles aux effets, car ils les annihilent presque complètement. Cependant, les picots courts et des picots longs sont un peu plus sensibles aux effets, mais beaucoup moins que les revêtements « backsides ».
Ils gênent l’adversaire. En effet, la grande majorité des joueurs de backsides, sont surpris par les retours de balles effectués avec des revêtements spéciaux. Certains, en ont même horreur ! En effet, une balle renvoyée avec un anti-top est « généralement molle et amortie », très rarement coupée ou liftée. Et, une balle renvoyée avec un picot long contient « un effet inverse de celui qui a été envoyé ».
Les revêtement spéciaux sont particulièrement adaptés aux coups défensifs coupés et aux blocs (actifs et passifs).
Mais, les revêtements spéciaux présentent quelques inconvénients !
En effet, ils ne conviennent pas pour exécuter des topspins. Ils sont donc limités aux styles de jeu défensifs ou en contre-initiative. C’est pourquoi, le plus souvent, ces revêtements ne sont utilisés que sur une seule face de raquette (en général du coté revers). L’autre face comportant un revêtement « backside » qui permet un jeu d’attaque (raquettes combi).
Attention ! En cours d’échange, certains joueurs tournent rapidement leur raquette, ce qui leur permet de topspiner, avec le coté backside, pour tromper l’adversaire.
En outre, les picots demandent plus de temps d’adaptation, que les backsides, avant d’être maîtrisés par leurs utilisateurs.
NB. Les jeunes et les séniors utilisent rarement des revêtements spéciaux qui se cantonnent dans les catégories vétérans, où les styles de jeu d’attaque sont plus rares.
4.2. QUELLES SONT LES PARTICULARITES DES REVETEMENTS SPECIAUX ?
Il existe 3 grandes catégories de revêtements spéciaux : les picots courts, les picots longs et les anti-tops. Chacune de ces catégories ayant ses particularités, il est utile de les connaître pour adapter ton style de jeu, soit en utilisant des revêtements spéciaux, soit en affrontant un joueur qui les utilisent.
1. Les picots courts
Leurs picots sont tournés vers l’extérieur et ils sont plus larges que hauts (longueur). En général, ils sont directement collés sur le bois, sans la mousse. Ce type de revêtement est polyvalent, car il permet de pousser, défendre, lifter ou attaquer. Mais, même avec de la mousse, le topspin-rotation est très difficile à exécuter.
Les picots courts sont moins sensibles aux effets que les backsides ou que les picots longs. Mais, en contre partie, ils en émettent beaucoup moins.
Cependant, les effets émis par un picot court sont plus gênants que ceux renvoyés par un backside. Car, à cause des effets provoqués par la friction des picots extérieurs, la balle a tendance à flotter dans l’air. C’est pourquoi, il faut être vigilant et si possible attendre la dissipation de l’effet avant de jouer une balle provenant d’un picot court.
C’est dans cette catégories de picots courts que l’on trouve les « softs », qui sont collés sur de la mousse épaisse. Les « softs » sont des revêtements assez rapides qui permettent d’imprimer beaucoup d’effet (en lift) et d’attaquer efficacement.
2. Les picots longs
Leurs picots sont tournés vers l’extérieur et ils sont plus fins et plus hauts que larges. Ils peuvent être collés directement sur le bois ou sur une mousse plus ou moins épaisse. Ils permettent de pousser, défendre, bloquer et attaquer. Mais, ils ne permettent pas pas de topspiner.
Avec de la mousse, ils sont plus sensibles aux effets et peuvent générer eux-mêmes beaucoup d’effets.
Mais, la particularité des picots longs réside dans le fait qu’ils inversent l’effet émis par l’adversaire. Par exemple, un effet lifté envoyé par un backside sera transformé en effet coupé après avoir été joué sur le picot long. Selon le type de picot long (avec ou sans mousse), l’inversion des effets est plus ou moins prononcée.
C’est pourquoi, beaucoup de « joueurs backsides » éprouvent des difficultés contre des « joueurs picoteux ».
3. Les anti-tops
Leurs picots sont tournés vers l’intérieur et, à première vue, ils ressemblent aux revêtements « backsides ». Sauf, que contrairement aux revêtements « backside » qui peuvent imprimer beaucoup d’effets, les « anti-tops » n’émettent que très peu d’effets ou pas du tout.
Mais, en contrepartie, les revêtements anti-top sont carrément insensibles aux effets, car ils les annihilent. De plus, l’anti-top amortit la balle et la renvoie sans effet.
C’est justement ce qui pose des problèmes, car imprimer des effets coupés ou liftés contre des revêtements anti-tops est inefficace ! De plus, il est difficile de s’appuyer sur une balle morte.
Attention, aujourd’hui, il existe des types d’anti-tops qui permettent d’attaquer et de renvoyer des effets, comme les picots longs.
4.3. COMMENT JOUER SUR LES REVETEMENTS SPECIAUX ?
Avant la rencontre, tu dois savoir avec quel type de revêtement joue ton adversaire ? Avec un backside des 2 cotés ? Avec un picot court, un picot long ou un anti-top ? Sur une seule face ou sur les 2 faces ? Ton adversaire est obligé de te montrer sa raquette, si tu lui demandes !
Ensuite, retiens bien la couleur du coté picot ou de l’anti-top pour savoir avec quel revêtement ton adversaire va te renvoyer la balle. Si tu ne connais pas le revêtement de ton adversaire, testes-le pendant l’échauffement ou au début du match sur plusieurs types de coups. Sur chaque balle, fais très attention au coté de la raquette utilisé par ton adversaire. En général, le revêtement spécial est utilisé du coté revers, mais cela peutêtre le contraire.
Face à un adversaire qui vient de tourner sa raquette, vises le coté opposé, pour le surprendre à ton tour. Ce sera le coté où il sera le moins à l’aise pour jouer le coup qu’il se préparait à faire.
Au service : sur les revêtements spéciaux, le plus souvent, tu peux exécuter un service rapide sortant, sans effet, pour prendre l’initiative. Et, il est inutile d’imprimer un effet coupé ou lifté. Car, ton effet va te « revenir inversé » sur un picot long et il n’aura aucune efficacité sur l’anti-top.
Dans les échanges, quelque soit le type de revêtement spécial, il est important de maintenir une bonne longueur de balle. D’abord, pour t’octroyer un temps de réaction suffisant. Ensuite, parce ton adversaire ne peut pas démarrer en topspin avec son revêtement. Enfin, il aura plus de difficulté pour bloquer ou attaquer que sur les balles courtes. Il est aussi judicieux de varier la direction de tes coups, (dans les angles et en milieu de table), surtout si l’adversaire utilise essentiellement son revêtement spécial. Fais preuve de patience. La plupart des joueurs utilisant un revêtement spécial s’en servent plutôt pour défendre ou bloquer et attaquent peu avec. Tu peux donc centrer ton jeu et enfermer ton adversaire sur le coté du revêtement spécial, en attendant la bonne balle pour finir le point.
Sur l’anti-top, n’hésites pas à attaquer sur les bonnes balles, car elles manquent généralement de puissance et contiennent très peu d’effet.
Sur le picot long, essaies de tenir la balle en profondeur, joues en poussette en évitant de couper ou de lifter fortement et attends la bonne balle pour démarrer en attaque ou en topspin frappé. Si après le démarrage en top, la balle est difficile à attaquer, tu remets en poussette en portant la balle. Et, n’oublies pas de varier tes coups offensifs.
En dernier recours, si les revêtements spéciaux te posent trop de problèmes, arranges-toi pour faire jouer ton adversaire avec l’autre face de sa raquette, le plus souvent possible (Hum, en espérant que ce ne soit pas un backside, mieux maitrisé que le revêtement spécial !).